Les Animaouh : La Révolte Muette de la Lutte Écologique
❝ Je crois qu’il est temps mes amis qu’on aille planter le drapeau;
Sur les terres du singe tout blanc, la rébellion des animaux❞
Description
Chanson écrite et interprétée en 2024 par Damien Saez, artiste Français engagé notamment contre le consumérisme et le capitalisme.
Cette œuvre fait référence aux luttes écologiques, engendré par le productivisme et la recherche sans conscience de profit.
Elle donne la voix au principaux concernés, les animaux, première victime du réchauffement climatique, de l’exploitation animal. Elle permet de sonné la révolte pour ceux qui ne peuvent pas l’exprimer.
Contexte historique et politique
La Révolution industrielle : l’acte de rupture
La Révolution industrielle, c’’est le moment où l’humain s’est mis à mesurer la planète en unités de profit, à broyer la matière pour la transformer en capital.
Le charbon, le fer, le pétrole – tout ce qui dormait sous terre a été arraché.
L’exploitation de l’hommes pars l’homme. Mais ce n’est pas seulement les humains qui fut exploitée : ce fut aussi le vivant.
Les animaux furent enfermés dans des usines à viande.
La nature devint « ressource ».
Les forêts, des hectares de bois à couper.
Les rivières, des canaux d’énergie.
Les montagnes, des obstacles à aplanir.
Le monde vivant fut réorganisé, hiérarchisé, dompté au nom de la productivité.
La montée de l’anthropocène
Ce bouleversement n’est pas qu’un changement technique.
C’est une mutation philosophique : l’homme s’est déclaré maître.
Le vivant est devenu chiffre. Le temps, une ligne droite vers le « progrès ».
Et les animaux, des objets de consommation. Plus question d’être avec, mais au-dessus.
Les conséquences furent immédiates :
- Effondrement de la biodiversité
- Destruction des habitats
- Asservissement massif des animaux non humains
- Accélération du dérèglement climatique
Des milliards d’entre eux sont nés et morts sans jamais voir la lumière du jour, produits en série, mutilés, massacrés pour nourrir un appétit qui n’est plus celui de la survie, mais du marché.
Dans le même souffle, la machine industrielle a dérangé les équilibres du climat.
Les gaz qu’elle crache depuis le XIXe siècle s’accumulent dans l’atmosphère.
Le dérèglement climatique, ce n’est pas un imprévu : c’est l’addition d’un modèle fondé sur l’exploitation totale.
Les populations démunie en première ligne
Les conséquences de cette domination humaine, sont particulièrement cruelles pour les classes populaires et les peuples autochtones.
Tandis que les élites économiques profitent des ressources extraites et des profits générés, ce sont les plus vulnérables qui subissent les ravages :
- pollution de l’air et de l’eau
- conditions de travail dégradées dans les industries polluantes
- maladies liées à l’environnement
- relégation dans des zones sinistrée
Les peuples autochtones, quant à eux, sont en première ligne de la destruction des écosystèmes :
leurs territoires ancestraux sont déboisés, minés, noyés sous les projets extractivistes, sans aucun bénéfice pour les populations locales. Eux qui ont vécu en harmonie avec la nature sont déplacés, dépossédés, parfois criminalisés pour défendre leurs terres.
Ironie tragique : ceux qui ont le moins contribué au dérèglement climatique en subissent les conséquences les plus directes, tandis que leur savoir ancestral – fondé sur le respect du vivant – est ignoré, voire effacé.
Un héritage toxique : de l’usine au ravage global
Aujourd’hui, cet héritage nous éclate au visage. La température monte, les océans meurent, les forêts brûlent.
L’humanité persiste à croire qu’elle peut tout maîtriser, tout compenser, tout réparer – sauf son arrogance.
Les animaux paient le prix fort. Leur monde s’effondre plus vite que le nôtre : disparition massive des insectes, des oiseaux, des amphibiens, des prédateurs. Chaque degré de plus est une sentence pour des milliers d’espèces. Et toujours, dans les élevages, la chaîne de l’horreur continue – comme si l’on pouvait encore ignorer leur souffrance.
Influence et héritage
La grande imposture des classes dominantes
Il ne s’agit pas ici d’une maladresse ou d’un accident historique. La catastrophe écologique est le fruit logique d’un système capitaliste mondialisé, dont les fondations reposent sur l’accumulation infinie, l’extractivisme, la privatisation du vivant et la marchandisation de la nature. Ce système, défendu bec et ongles par les classes dominantes – industriels, financiers, grandes familles propriétaires de multinationales – n’a jamais eu pour but la préservation du bien commun, mais l’augmentation du profit.
En quelque chiffre :
- 100 entreprises sont responsables de plus de 70 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre depuis 1988.
- 20 entreprises fossiles sont responsables de près de 35 % des émissions de CO₂ mondiales depuis 1965.
- Le 1 % le plus riche de la population mondiale émet plus de CO₂ que les 50 % les plus pauvres réunis.
- En 2019, une personne du 1 % mondial émettait en moyenne 70 tonnes de CO₂/an, contre 2 tonnes pour une personne des 50 % les plus pauvres.
Pourtant, ce sont les mêmes qui financent des campagnes pour nous culpabiliser parce que nous prenons l’avion une fois par an ou que nous oublions d’éteindre la lumière.
L’écologie bourgeoise : une irresponsabilité sociale
Face à la pression climatique et à l’éveil des consciences, les élites ont réagi : non pas en changeant radicalement les règles du jeu, mais en inventant une écologie compatible avec leurs intérêts – une écologie bourgeoise, verte en surface, mais profondément conservatrice.
C’est l’écologie des voitures électriques hors de prix, des panneaux solaires sur les villas, du bio dans les supermarchés de luxe. Une écologie de distinction sociale, où le « zéro déchet » devient un lifestyle, et où la transition est vue comme une opportunité économique – pour les mêmes qui ont détruit le monde.
Cette écologie dépolitisée refuse de nommer les véritables ennemis : le capitalisme, la croissance, l’impunité des grands pollueurs. Elle ne propose pas de rupture, seulement une « verdissement » du système actuel. En cela, elle sert à neutraliser les luttes populaires et à maintenir l’ordre établi.
Une écologie populaire et révolutionnaire comme seul horizon viable
Face à cette imposture, il est vital de reconstruire une écologie populaire, anticapitaliste, décoloniale et antifasciste. Une écologie qui ne se contente pas de repeindre en vert le monde d’avant, mais qui le démantèle, pour en construire un autre.
Cela passe par :
- La remise en cause de la propriété privée des moyens de production,
- La fin d’une loi de l’offre pour une loi des besoins,
- La relocalisation de l’économie selon des critères écologiques et sociaux strict,
- Une planification écologique ambitieuse et clairement définie,
- La désobéissance face aux lois qui protègent les pollueurs,
- La solidarité avec les luttes indigènes, paysannes et ouvrières.
En somme, une écologie qui identifie clairement la classe dominante comme ennemie écologique, et qui refuse les compromissions avec le système qui nous mène à la catastrophe climatique.
Analyse des paroles
Cette chanson reprend les code des comptines enfantines. Cela donne à la chanson une charge émotionnelle, nous renvoyant à notre enfance, ajoutant une candeur et une naïveté.
Tout au long de la chanson, Saez personnalise les animaux, leurs donne une voix, et simule leurs réactions face à la domination humaine.
« Le soleil sur ma banquise a fait de la glace un radeau
Petit ours blanc perdu au milieu des montées des eaux »
Ce couplet fait référence à la fonte des glacés. Aujourd’hui le GIEC affirme avec un très haut niveau de confiance que l’homme est responsable de plus de 95 % du réchauffement depuis 1950. l’augmentation du taux de fonte des glaces en 30 ans est de 65%.
« Est-ce qu’on va tous disparaître comme ont disparu les dodos?
Est-ce qu’on va tous disparaître comme ont disparu les dinos? »
Aujourd’hui, la 6ᵉ extinction est en cours, selon une large majorité de scientifiques.
1 million d’espèces animales et végétales sont actuellement menacées d’extinction.
Près de 70 % des populations de vertébrés sauvages (mammifères, oiseaux, poissons, amphibiens, reptiles) ont disparu depuis 1970.
J’aperçois un goéland qui m’dit « c’est la faute au singe tout blanc »
Dans ces vers, le singe tout blanc représente l’homme. Personnalisé comme un animal parmi les autre. l’expression, plus loin dans le texte « je crois qu’il à trop oublié qu’il n’était qu’un mammifère » renvoie à notre condition primaire d’animal. Nous somme des habitant de la terre parmi les autres.
Notre responsabilité est directement pointé du doigt.
« Je crois qu’il est temps mes amis qu’on aille planter le drapeau
Sur les terres du singe tout blanc, la rébellion des animaux »
Ce paragraphe est peu être le plus important de la chanson. IL appel à la prise de conscience à la révolte des animaux contre le système de domination humaine. Il renvoie à la révolution animal, écologiste, contre nos mode de vie destructeur, nuisible aux éco-système.
Paroles
Le soleil sur ma banquise a fait de la glace un radeau
Petit ours blanc perdu au milieu des montées des eaux
Emporté par l’océan, moi je fais des signes aux bateaux
La terre de ma naissance, est-ce que je la reverrai bientôt?
J’ai fait tant de routes, j’ai dérivé vers d’autres continents
Quelle est cette Terre mon ami qui n’a ni phoques ni mauvais temps?
Un ours blanc n’a rien à faire sur la terre des éléphants
J’aperçois un goéland qui m’dit « c’est la faute au singe tout blanc »
Je voudrais retrouver ma mère et ma maison au blanc manteau
Je suis un enfant de l’hiver qui pourra pas survivre au chaud
Est-ce que c’est la fin de la Terre? Est-ce qu’on finira sous l’eau?
Est-ce qu’on va tous disparaître comme ont disparu les dodos?
Est-ce qu’on va tous disparaître comme ont disparu les dinos?
Aux armes le livre de la jungle
Aux armes le roi lion
Aux armes Minnie et Mickey
Aux armes Pumba et Timon
Aux armes Shere Khan et Bambi
Aux armes Rox et Rouky
Aux armes Baloo et Mowgli
Aux armes Nemo et Dory
Aux armes la belle et la bête
Aux armes les petites sirènes
Aux armes les Plutos les Dumbos
Aux armes les reines des neiges
Aux armes les poires et les pommes
Aux armes les opossums
Aux armes la femme et l’homme
Aux armées de tous les genres
Contre les méchants
Contre les méchants
Contre les méchants
Contre les méchants (c’est les animaouh)
Contre les méchants (c’est les animaouh)
Contre les méchants (c’est les animaouh)
Contre les méchants (c’est les animaouh)
Contre les méchants
Je crois qu’il est temps mes amis qu’on aille planter le drapeau
Sur les terres du singe tout blanc, la rébellion des animaux
Il a trop oublié qu’il n’était rien de plus qu’un mammifère
Qu’il aille dans l’espace changer d’air
C’est peut-être ça qui sauvera la terre
Aux armes les Ratatouilles
Aux armes les petites grenouilles
Aux armes les Aristochats
Aux armes les Bagheeras
Aux armes et même les Cendrillons
Aux armes les Winnies l’ourson
Aux armes les Bourriquets
Aux armes Jiminy Cricket
Aux armes les Robins des bois
Aux armes Bernard et Bianca
Aux armes les 101 Dalmatiens
Aux armes les sept nains
Aux armes les Peter Pans
Aux armes les requins blancs
Aux armes les belles et clochards
Aux armes les petits canards
Nous notre seul Dieu c’est la terre
Et le soleil
Tous les animaux sont nos frères
On est pareil
Les volcans, les lacs, les rivières
Les hirondelles
Le Dieu des dieux dans l’univers c’est
La vie sur Terre
Oui notre seul dieu c’est la terre
Et le soleil
Tous les animaux sont nos frères
On est pareil
Les volcans, les lacs, les rivières
Les hirondelles
Le Dieu des dieux dans l’univers c’est
La vie sur Terre
Oui, c’est la vie sur Terre
Dieu c’est la vie sur Terre
Dieu c’est la vie sur Terre
Dieu c’est la vie sur Terre
Dieu c’est la vie sur Terre
« Il y a suffisamment de ressources dans le monde pour les besoins de chacun, mais pas pour la cupidité de tous. »
Mahatma Gandhi

